L'histoire de ce territoire, anciennement "Seigneurerie d'Héricourt", est étroitement associée à celle de la Principauté de Montbéliard. Son développement économique, relativement autonome (agriculture, forges et textile) a marqué l'identité locale.

C'est un espace de transition, marqué dans le paysage par la trouée de Belfort, entre les massifs gréseux des Vosges au Nord (des terres rouges) et les côtes calcaires du Jura au Sud (les terres blanches).

Ce territoire de frontière a été éprouvé par les guerres entre la France et l'Empire Germanique. A l'occasion de conflits, il a été une terre asile et a ainsi bénéficié de la venue de compétences techniques et de capitaux :

• des Anabaptistes bernois s'y implanteront au XVIIIème. Ils seront à l'origine de la culture de la pomme de terre en France et de la race montbéliarde,
• des industriels alsaciens y ont développé l'industrie textile au XIXème.

Son espace géographique a été anciennement structuré par l'activité économique :

• le massif de Chagey (massif de Saulnot) fournissait du bois, combustible de l'industrie et du minerai,
• l'eau nécessaire à la force hydraulique était collectée sur la bassin amont de la Lizaine, stockée dans de nombreux étangs, transférée à l'étang des forges, utilisée dans les forges à Chagey et dans d'autres moulins en aval,
• la population ouvrière s'est concentrée le long de la Lizaine à Héricourt et dans les villages

L'histoire des influences extérieures à ce petit territoire est complexe :

• La métallurgie anciennement implantée à Chagey passera sous la dépendance des forges d'Audincourt qui sont restées célèbres.
• De l'histoire militaire, c'est la réputation de Belfort et non d'Héricourt, qui est retenue.
• L'industrie textile, qui fait partie de l'ensemble des terres pauvres du sud des Vosges, n'a pas pu résister ici mieux qu'ailleurs à la concurrence étrangère.

L'administration française a fini par rattacher Héricourt à la Haute-Saône, ce qui a une certaine cohérence par rapport au sud des Vosges mais ne reconnaît pas le lien historique avec Montbéliard.

Le secteur de la CCPH reste ancré sur l'Aire Urbaine dont l'attraction économique et culturelle reste forte.